Résumé :
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La mortalité en France est l'une des plus fortes d'Europe. En 2002, selon les chiffres de l'ONISR, la France a eu à déplorer 105 291 accidents corporels faisant 7 230 tués et 137 523 blessés. Avec de tels résultats, elle se situe, en matière de sécurité routière, devant le Portugal ou la Grèce, mais loin derrière l'Allemagne ou la Grande-Bretagne. Les pouvoirs publics se sont fortement mobilisés face à la gravité de cette situation. Dans son entretien télévisé du 14 juillet 2002, le président de la République, Jacques Chirac, a affirmé sa volonté de faire de la lutte contre l'insécurité routière l'une des trois grandes priorités de son quinquennat. Aussi, le 26 février 2003, le gouvernement Raffarin a-t-il adopté en Conseil des ministres un projet de loi prévoyant un alourdissement des peines contre les chauffards, une automatisation des sanctions et l'instauration d'un permis probatoire destiné à favoriser la responsabilisation progressive des nouveaux conducteurs.Cette mobilisation semble déjà porter ses fruits puisque, pour le huitième mois consécutif, les chiffres sont à la baisse, s'orientant vers une tendance annuelle de l'ordre de 5 500 tués. Feu de paille ou changement radical dans les politiques et dans les mentalités ? A la lumière des expériences passées, la recherche publique permet d'analyser les facteurs de l'insécurité routière et de comparer l'évolution du risque routier en France par rapport à celle de ses principaux voisins.
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