Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS TZ6R0xmj. Diffusion soumise à autorisation]. Il y a moins de vingt ans que l'ostéoporose est considérée comme un problème de santé publique important. L'incidence croissante des fractures par fragilité osseuse, telles les fractures vertébrales, de la hanche et du poignet, est apparue pour la première fois dans des études épidémiologiques effectuées au début et au milieu des années 80, alors qu'on ne disposait pratiquement d'aucun traitement. Des traitements pharmacologiques qui réduisent avec succès le nombre de fractures en reconstituant la masse osseuse sont aujourd'hui largement disponibles dans le monde entier. La plupart des produits actuels réduisent la perte osseuse en inhibant la résorption osseuse, mais les nouveaux traitements pourraient permettre d'accroître véritablement la masse osseuse en favorisant directement l'ossification - comme c'est le cas avec l'hormone parathyroïdienne. Les autres possibilités actuelles de traitement font appel aux bisphosphonates, à la calcitonine, aux modulateurs sélectifs des récepteurs des oestrogènes, mais des apports suffisants en calcium et en vitamine D sont une condition préalable. Le fait de disposer de données factuelles montrant des réductions de 30 à 50% de l'incidence des fractures au cours du traitement a constitué un grand pas en avant pour la prévention pharmacologique des fractures. Avec tous ces produits, la diminution du nombre de fractures est particulièrement marquée pour les fractures vertébrales chez les sujets à haut risque ; l'alendronate et le risédronate protègent peut-être également contre la fracture de la hanche chez la personne âgée. Les nouvelles stratégies de traitement pharmacologique comprendront le perfectionnement des médicaments existants, surtout en ce qui concerne la tolérance et la fréquence des prises. De nouvelles possibilités de cibler cette maladie apparaîtront au fur et à mesure que notre connaissance des mécanismes régulateurs du remodelage osseux se précisera, même si les problèmes de spécificité tissulaire peuvent être difficiles à résoudre. A terme, on utilisera peut-être ce que l'on sait de la génétique osseuse pour adapter plus précisément les traitements pharmacologiques à chaque individu.
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