Résumé :
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Le réseau a mauvaise réputation. Souvent assimilé à des trafics à la valise, le réseau évoque dans la vulgate des activités souterraines, invisibles au commun des mortels, en un mot trop cachées pour être honnêtes. Et cela est sans doute encore plus vrai lorsque l'on parle de réseaux de migrants. Sont alors convoqués tous les fantasmes concernant le communautarisme, l'immigration clandestine, les filières mafieuses, l'intégrisme religieux, les solidarités ethniques, l'auto-ségrégation. Les résaux sociaux, y compris lorsqu'ils regroupent des individus de même origine, sont pourtant bien au-delà de ces représentations fantasmatiques. Ils forment d'abord et avant tout la première strate d'une solidarité indispensable pour qui espère survivre dans une société que l'on découvre, où tout est difficulté, depuis l'apprentissage de la langue en passant par les problèmes de logement, la recherche d'un emploi, les relations avec les autorités, l'administration, les autochtones.
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