Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS cR0xkYZs. Diffusion soumise à autorisation]. Le recours à des dispensateurs de soi ns de santé privés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire est largement répandu et fait l'objet de nombreux débats. Nous examinons ici un nouveau type de dispensation des soins de santé primaire par des prestataires privés, qui fait son apparition en Afrique du Sud, où des sociétés commerciales proposent des services standardisés de soins de santé primaires à un coût relativement bas. L'article décrit la structure et le fonctionnement d'une de ces sociétés et compare les divers aspects des services offerts avec ceux des alternatives les plus probables, à savoir un médecin généraliste du secteur privé ou un dispensaire public. Lors d'une étude de cas portant sur le coût et la qualité des services, les dispensaires privés jouissaient de la faveur des usagers et fonctionnaient avec un coût par visite comparable à celui des dispensaires de soins de santé primaires du secteur public. Le rôle actuel de ces dispensaires dans la prise en charge de problèmes de santé publique importants est cependant limité. Les conséquences de l'émergence de ce nouveau type de prestataires sur les politiques de santé publique sont examinées. Il est souligné qu'en encourageant les personnes qui en ont les moyens à utiliser de tels services, on ne contribue pas nécessairement à améliorer les soins accessibles aux groupes de population les plus pauvres, qui constituent une priorité majeure pour le gouvernement. Il pourrait cependant être souhaitable d'encourager les prestataires privés à solliciter une aide gouvernementale si l'éventail des services offerts, ainsi que la population qui y aurait accès, étaient élargis. On sait toutefois que la réussite de la mise en oeuvre d'un tel système se heurte à d'importantes contraintes. Mais, même en l'absence d'accords contractuels, ces sociétés démontrent clairement au secteur public que l'acceptabilité des services par les usagers et la fourniture de services à faible coût ne sont pas des objectifs incompatibles.
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