Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS Mj3EhR0x. Diffusion soumise à autorisation]. L'essor considérable de la psychiatrie et de la psychopathologie précoces au cours des dernières décennies nous ouvre une nouvelle clinique et nous confronte à de nouvelles demandes. De par son fonctionnement spécifique, le bébé exige de nous une clinique très finement descriptive, interactive, "contre-transférentielle" et historicisante, dont la richesse ne laisse de surprendre et qui ouvre peut-être la voie à une revalorisation de l'axe psychopathologique des réflexions actuelles. Quant aux nouvelles demandes, elles s'inscrivent sur le fond d'une évolution de la demande du socius à l'égard de la pédopsychiatrie (demande de plus en plus symptomatique et de moins en moins subjectale), et le bébé nous donne sans doute l'occasion de tenir bon sur quelques principes théorico-cliniques et éthiques (la psychiatrie périnatale, les dépressions du bébé, la maltraitance, l'annonce du handicap et le dépistage précoce des pathologies autistiques seront ici évoquées à titre d'exemples). Finalement, le bébé ne nous impose aucun renoncement à nos repères psychodynamiques habituels : il nous amène seulement à les revisiter dans la perspective de la dyade et de la triade. A ce prix-là seulement, les clivages théoriques pourront s'estomper et la psychiatrie du bébé pourra alors apporter sa pierre à l'édifice de la psychopathologie générale.
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