Résumé :
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[BDSP. Notice produite par IRDES aq2R0x90. Diffusion soumise à autorisation]. Au Sénégal, la fécondité a commencé à baisser, même si elle reste élevée (5,2 enfants par femme à la fin des années 1990). La mortalité infantile a fortement reculé, y compris en milieu rural. La théorie de la transition démographique postule une relation entre la réduction de la mortalité infantile et la baisse de la fécondité. Mais de quelle nature est ce lien ? A partir de données qualitatives recueillies dans des contextes locaux différenciés au Sénégal, les auteurs montrent que les raisonnements conscients et les calculs explicites concernant les risques de décès des enfants ou la baisse de la mortalité interviennent peu dans les pratiques de fécondité, qui continuent à être présentées comme des décisions. En milieu urbain, les considérations sur le coût des enfants et la difficulté croissante à les élever sont mises en avant pour justifier l'aspiration à une fécondité plus réduite, cependant qu'en milieu rural, le souci de préserver la santé de la mère a acquis une certaine légitimité et motive le souhait d'un espacement plus grand des naissances (Résumé d'auteur). Cet article fait parti d'un ensemble de trois articles qui participent à la réflexion sur les facteurs d'évolution de la fécondité en Afrique.
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