Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS IR0xfe93. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Étudier, au moyen d'enquêtes dans les ménages, l'utilisation des plantes médicinales et des produits pharmaceutiques à Apillapampa, une vaste communauté andine de paysans Quechua, et dans six petites communautés de cultivateurs Yuracaré-Trinitario pratiquant la culture sur brûlis dans le Parc national d'Isiboro-Sécure (NPIS), en Amazonie bolivienne. Méthodes Au total, 12% des ménages d'Apillapampa et la quasi-totalité des ménages du NPIS ont été interrogés au sujet de l'utilisation des plantes médicinales et des produits pharmaceutiques pour le traitement des maladies. Il était également demandé aux personnes enquêtées de nommer les plantes médicinales qu'elles connaissaient. Résultats Malgré la présence d'un service de soins de santé primaires disposant d'un médecin à Apillapampa, le nombre d'utilisateurs de plantes médicinales et de produits pharmaceutiques était le même. Dans le NPIS, l'utilisation prédominante de plantes médicinales ou de médicaments dans une communauté dépendait de sa distance au village le plus proche (r=0,85 ; p=0,05) et de la présence d'un service de soins de santé primaires avec médecin (r=-0,96 ; p=0,05). La connaissance des plantes médicinales par les communautés du NPIS, exprimée par le nombre moyen de plantes médicinales mentionnées, présentait une corrélation positive avec la distance au village le plus proche (r=0,95 ; p<0,005) et négative avec l'utilisation de produits pharmaceutiques (r=-0,90 ; p<0,05). Conclusion L'importance culturelle de la médecine traditionnelle et l'isolement physique des communautés, d'une façon générale et par rapport aux services de soins de santé primaires, sont des facteurs qui influent sur l'utilisation et sur la connaissance des plantes médicinales.
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