Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS aRR0xeBo. Diffusion soumise à autorisation]. Analyse du coût des politiques vaccinales après la certification de l'éradication de la poliomyélite Objectif Les auteurs ont procédé à une analyse pour estimer les coûts de différentes politiques vaccinales - actuellement à l'étude pouvant être mises en oeuvre après la certification, dans le but d'en informer les responsables de l'élaboration des politiques. Méthodes Ils ont analysé trois politiques mondiales possibles : poursuite de la vaccination par le vaccin antipoliomyélitique buccal (VPO) ; arrêt du VPO avec possibilité de vacciner par le vaccin à poliovirus inactivé (VPI) ; arrêt du VPO, administration universelle du VPI. Des hypothèses ont été formulées à propos des futures décisions prises par les pays à revenus faible, intermédiaire et élevé en matière de politiques vaccinales. Les auteurs ont estimé le coût de chacune d'entre elles, le nombre de cas post-vaccinaux et le coût mondial du maintien des moyens de riposte aux flambées épidémiques. Le coût financier de chaque politique vaccinale a été calculé sur la base des estimations du coût des vaccins, de leur administration et de la couverture projetée. Les auteurs ont inclus dans les coûts concernant le maintien des moyens de riposte aux flambées épidémiques les coûts inhérents à la constitution et à l'entretien de réserves de vaccins ainsi qu'à la surveillance des laboratoires et des épidémies. Ils ont analysé la période allant de 2005 à 2020. Résultats L'arrêt du VPO avec possibilité de vacciner par le VPI est, avec un coût estimé à US $20 412 millions, l'option la moins coûteuse. Le coût mondial des moyens de riposte aux flambées a été estimé à US $ 320 millions pour 2005-2020. L'option de la poursuite de la vaccination par le VPO entraîne le plus grand nombre de cas de poliomyélite paralytique post-vaccinale. L'arrêt du VPO avec l'administration universelle du VPI génère les dépenses les plus élevées mais aussi le nombre le plus faible de cas de poliomyélite paralytique post-vaccinale. Les analyses de sensibilité mettent en évidence que le coût mondial dépend du coût du vaccin retenu pour les hypothèses. Elles montrent aussi que, si le prix de la dose de VPI n'était plus que de US $0,50 pour les pays à faible revenu, l'option VPI universel aurait le même coût que la poursuite du VPO. Conclusion Le coût mondial de la vaccination après la certification dépend largement du coût unitaire des vaccins et des taux de couverture qui sont projetés. A US $0,50 la dose de VPI, le passage au VPI ne coûte pas plus cher que la poursuite du VPO. Néanmoins, ces calculs ne tiennent pas compte des coûts générés par les cas de poliomyélite paralytique post-vaccinale résultant de la poursuite du VPO. En dehors du coût financier, l'évaluation des risques liés à la résurgence de la poliomyélite pèsera lourdement sur les décisions de politique.
|