Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS r8oR0xGA. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Évaluer l'efficacité contraceptive du préservatif par rapport à la pilule et déterminer les conséquences qu'aurait sur le plan génésique l'abandon généralisé de la pilule au profit du préservatif. Méthodes : On a procédé à l'analyse secondaire d'enquêtes transversales nationalement représentatives faites parmi des femmes de 16 pays en développement. Résultats : Dans les 16 pays, le pourcentage médian de couples mariés qui utilisent le préservatif était de 2%, contre 13% pour la pilule. Les couples utilisant le préservatif ont signalé un taux d'échec plus élevé sur 12 mois et un taux d'arrêt de la méthode plus élevé que ceux qui utilisaient la pilule (9% et 44% contre 6% et 30%, respectivement). Chez les couples qui utilisaient le préservatif, la probabilité d'un avortement après un échec contraceptif était plus forte (21% contre 14%), de même que la probabilité du passage rapide à une autre méthode (76% contre 58%). Dans l'hypothèse d'un inversement de la prévalence relative du préservatif et de la pilule, les conséquences sur le plan génésique, qu'il s'agisse d'avortements ou de grossesses non désirées, ont été jugées mineures. Ce résultat inattendu s'explique essentiellement par le fait que la majorité des avortements et des grossesses non désirées résulte de la non-utilisation d'une méthode contraceptive, quelle qu'elle soit. Conclusion : L'abandon généralisé de la pilule contraceptive, très efficace, au profit du préservatif, qui l'est moins, ne compromettrait pas les buts fixés en matière de réduction des avortements et des grossesses non désirées. Cependant, une telle évolution pourrait avoir pour avantage supplémentaire de prévenir les cas d'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), particulièrement dans les pays où l'infection à VIH a pris des proportions épidémiques.
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