Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSIF GR0xDmc3. Diffusion soumise à autorisation]. Cet article utilise la lecture des travaux de El Mouhoub Mouhoud, Joël Oudinet et Franck Bailly pour repérer les nouveaux modes de migration vers et au travers de l'Europe. Les changements qui affectent les mouvements migratoires - des migrants plus qualifiés, des migrations répétées - représentent un défi pour les politiques d'immigration et d'intégration, ainsi que pour les acteurs sociaux des pays hôtes. Tous les pays de l'Union européenne à quinze sont désormais des pays d'accueil, mais cette situation est nouvelle pour plusieurs d'entre eux et, dans les autres, les politiques nationales relèvent d'histoires différentes : comparativement aux États-Unis, le régime migratoire européen n'est ni stabilisé, ni unifié. La mobilité intra-européenne des migrants augmente. Mais c'est une mobilité sans véritables droits de citoyenneté pour les migrants d'origine extracommunautaire. Leur vulnérabilité juridique a des conséquences pour le fonctionnement des marchés du travail. Cette mobilité est une épreuve pour des États nationaux soucieux de leur souveraineté. Une évolution logique serait la définition et la mise en oeuvre effective d'une politique commune d'immigration de l'Union. Le mouvement vers une telle politique est engagé, mais c'est un processus complexe. Le résultat des itérations entre l'activisme de la Commission européenne et les efforts des États nationaux pour conserver leurs prérogatives reste incertain.
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