Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS IKinER0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Définir la prévalence et les manifestations des infections génitales chez des Péruviennes des zones rurales. Méthodes : En 1997-1998, nous avons visité 18 districts ruraux dans les régions côtières, la forêt tropicale et les hauts plateaux du Pérou. Nous avons interrogé les femmes membres d'organisations communautaires à l'aide de questionnaires standardisés et avons procédé à un examen gynécologique sur ces mêmes femmes. Nous avons recueilli les sécrétions vaginales pour détermination du pH, recherche d'odeur d'amine, coloration de Gram, examen au microscope et recherche de Trichomonas vaginalis par culture, et effectué des prélèvements cervico-vaginaux pour la recherche de Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae et la recherche du papillomavirus humain par amplification génique (PCR), et des prélèvements de sang pour sérologie de la syphilis. Résultats : Les 754 participantes étaient âgées en moyenne de 36,9 ans et avaient eu en moyenne 1,7 partenaire sexuel ; 77% d'entre elles ont rapporté des symptômes évocateurs d'infections génitales (51% spontanément et 26% en réponse au questionnaire). Parmi les symptômes rapportés spontanément figuraient les douleurs abdominales basses et les pertes vaginales anormales (29,3% et 22,9% respectivement). Parmi les infections génitales trouvées isolément ou en association chez 70,4% des participantes figuraient : vaginose bactérienne (43,7%), trichomonase (16,5%), candidose vulvo-vaginale (4,5%), infection à Chlamydia (6,8%), gonococcie (1,2%), sérologie positive pour la syphilis (1,7%), infection cervicale à papillomavirus humain (4,9%) et condylomes génitaux ou ulcérations génitales (2,8%). Sur 715 tests de Papanicolaou ayant pu être réalisés, 7 ont révélé un cancer, 4 des lésions malpighiennes intra-épithéliales de haut grade et 15 des lésions malpighiennes intra-épithéliales de bas grade. Les algorithmes cliniques avaient une très faible sensibilité et une très faible valeur prédictive pour les infections du col de l'utérus, mais une vaginose bactérienne ou une trichomonase ont été trouvées chez plus de la moitié des femmes qui présentaient des symptômes de pertes vaginales malodorantes et/ou des signes de pertes vaginales anormales. Conclusion : Dans l'ensemble, 77% des femmes présentaient des symptômes évocateurs d'infections génitales et 70% des signes d'une ou plusieurs infections. Les femmes présentant certains signes et symptômes d'infection vaginale pourraient bénéficier d'un traitement standard par le métronidazole.
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