Résumé :
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Le concept de citoyenneté européenne, consacré par le traité de Maastricht en 1992, n'a pas été forgé du jour au lendemain. En 1957, le traité de Rome reconnaissait au "citoyen européen" des droits d'ordre économique, relatifs à la mobilité de la main d'uvre. Puis, à partir des années soixante-dix, se construit une " longue marche " vers les droits politiques des citoyens. L'ensemble de ces droits conditionnés par la possession de la nationalité d'un des Etats membres de l'Union -droit de circuler et de résider librement dans les Etats membres, droit de voter et d'être élu dans l'Etat où l'on réside pour les élections européennes et municipales, droit de pétition devant le Parlement européen, droit de recours auprès du Médiateur européen etc. -constituent-ils un réel levier dans l'avancée de la construction européenne ? Comment sont-ils mis en uvre concrètement ? Qu'en est-il aujourd'hui des possibilités d'intégration pour les résidents non communautaires ? Sont également associés à ces interrogations les enjeux représentés par la construction d'un véritable "espace public européen", la mise en uvre d'une meilleure gouvernance de l'UE et le dépassement de l'identité nationale et du cadre de l'Etat nation. A l'heure des élections au Parlement européen dans une Europe à 25, où pointe partout le relatif manque d'intérêt et de participation des citoyens pour la seule élection politique européenne à laquelle ils peuvent directement participer, il est temps d'aller rechercher dans la littérature consacrée à la citoyenneté européenne des explications et des pistes de réflexion.
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