Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSLR eR0xwW0x. Diffusion soumise à autorisation]. La présence d'Ambrosia artemisiifolia L., originaire d'Amérique du Nord, est attestée en Europe depuis le milieu du XIXe siècle, mais ce n'est que depuis quelques dizaines d'années que des études aérobiologiques et allergologiques suivies ont permis de constater la diffusion de ses grains de pollen en zone urbaine, avec des quantités apparemment suffisantes pour induire des manifestations allergiques. Aujourd'hui, la plante n'est massivement présente qu'en Rhône-Alpes. C'est une espèce pionnière, opportuniste et peu compétitive, qui pousse en abondance dans les terrains vagues, les jachères et les décharges publiques, mais aussi dans certaines cultures, tournesol en particulier. Son éradication se révèle difficile. Les capteurs de pollen du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), positionnés comme des capteurs de fond, permettent d'évaluer le risque allergique. Si le secteur à risque majeur est centré sur la région lyonnaise, sur le Dauphiné et sur la moyenne vallée du Rhône, il s'étend aussi sur les régions périphériques, notamment vers le nord et vers l'ouest. L'examen des courbes révèle une évolution positive depuis une quinzaine d'années. Des modèles ont été mis au point pour prévoir, à partir des données météorologiques, la date de début de pollinisation. Le grain de pollen d'A. artemisiifolia L. renferme deux allergènes majeurs et de nombreux allergènes mineurs. La pollinose due à l'ambroisie se caractérise le plus souvent par une rhinite allergique survenant en août et/ou en septembre, associant un écoulement nasal, une conjonctivite et des symptômes respiratoires de gravité variable (trachéite, toux sèche, asthme). Ce coryza de fin d'été est jugé plus redoutable et plus difficile à traiter que le classique rhume des foins de fin de printemps et de début d'été. Sa prévalence en région Rhône-Alpes est évaluée à 8,5%, avec un pic à 12,1% sur le Sud-Est lyonnais, ce qui représente un coût élevé pour les malades et la collectivité. La pollution atmosphérique peut majorer la production de pollen et en accroître le risque allergique. (R.A.).
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