Résumé :
|
Qu'est ce que le sociologue peut, aujourd'hui, dire du travail ? C'est à cette question que ce traité entend répondre en synthétisant une abondante bibliographie ancienne et moderne, mais aussi en soutenant quelques thèses fortes. La sociologie du travail est une "sociologie générale" : elle rend compte de la société industrielle ou "post-industrielle" comme "fait de civilisation" en postulant que le "travail" est au coeur de la dynamique sociale. Le travail doit être saisi dans une double dimension : "acte technique", moyen par lequel l'homme participe à son environnement ; "lien social", un des noeuds privilégiés du tissu de relations qui constituent la société. On ne peut isoler la sociologie du travail de l'ensemble des disciplines qui traitent du travail. La sociologie trouve sa pertinence dans sa capacité à constituer un carrefour interdisciplinaire. Les catégories de pensée sociologiques ne prennent sens qu'à travers l'histoire de leur élaboration. Faire la sociologie du travail, c'est donc aussi faire l'histoire du travail, à tout le moins l'histoire du travail de ces deux derniers siècles. Le plan de l'ouvrage résulte de ces positions de principe. La première partie décrit les contours de la sociologie du travail en passant en revue l'ensemble des sciences "humaines" mais aussi "naturelles" qui ont traité du "travail". La deuxième part de la notion de technicité pour penser l'organisation du travail. La troisième étudie le travail comme phénomène sociétal, lieu central de socialisation des individus, y compris sur un mode "négatif" avec le chômage. (R.A.).
|