Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS Us7AiR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Les besoins en soins psychiatriques de la population pénale sont importants et en augmentation. Le soin psychiatrique en prison est possible. Pour autant, il y a lieu de s'interroger sur la pertinence et les limites éthiques, déontologiques et techniques des dispositifs mis en place. La prison n'est pas un lieu alternatif social ou médico-social. S'il est légitime de proposer des soins aux personnes détenues en souffrance psychique, les personnes souffrant d'une maladie mentale dans son expression la plus grave et/ou la plus aiguë n'ont pas leur place en prison. S'il est légitime de proposer des soins aux personnes détenues en souffrance psychique, la question de la prévention de la récidive n'est pas à cet égard prioritaire, elle vient de surcroît. La question de l'obligation de soins, qu'elle soit de ressort sanitaire ou de ressort pénal, doit être examinée à l'aune de ces prérequis. Plus généralement, les politiques conduites par les pouvoirs publics renseignent sur le positionnement éthique de la société à l'égard de ses membres et à cet égard, la prison est souvent l'arbre qui cache la forêt.
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