Titre :
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Décentralisation de l'action sociale : nouvelles donnes. Lorsque gérer l'action sociale devient affaire d'action collective. Une contribution à l'analyse des partenariats dans l'action sociale territorialisée. Le cas de la lutte contre l'exclusion. (2004)
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Auteurs :
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G. FRIGOLI ;
Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire ;
Centre de recherche Innocenti de l’UNICEF (Florence, ITA)
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Type de document :
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Article
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Dans :
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Revue française des affaires sociales (n° 4, 2004/12)
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Pagination :
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85-103
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Langues:
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Français
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Mots-clés :
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Lutte contre exclusion
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Action sociale
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Collectivité territoriale
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Exclu
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Partenariat
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Politique sociale
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Politique ville
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RMI
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Rôle social
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France
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Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSIF 1R0xnlF5. Diffusion soumise à autorisation]. L'action publique locale est le lieu d'un développement spectaculaire du partenariat comme principe d'action. Il n'est guère aujourd'hui de domaines de l'action publique qui échappent à cette évolution que l'on peut lier à un processus plus global de recomposition des modes d'intervention étatique. L'essor de politiques publiques qui tendent à accroître l'autonomie des acteurs locaux et valorisent leur capacité à concevoir des solutions collectives et négociées à des problèmes appréhendés comme transversaux, en témoigne. Plusieurs facteurs concourent à conférer à la lutte contre l'exclusion (et plus généralement au "social" au sens large) un statut particulier qui explique qu'elle soit souvent convoquée pour illustrer l'ampleur du phénomène et en repérer les enjeux, notamment en raison du nombre considérable de dispositifs de coordination qui se sont succédé ces dernières années dans le champ de l'action sociale territorialisée. Dans la période récente, on aurait peine à trouver en ce domaine un programme public qui n'ait été conçu et organisé sur la base d'un appel à la coopération des divers acteurs concernés par les problèmes à régler. De plus, il faut noter le rôle joué par les "politiques de la ville" dans l'orientation de l'action de l'État vers une gestion partenariale des territoires à partir d'un découpage fondé sur l'élaboration de projets, l'identification de problèmes ou de populations spécifiques. Cet article essaie de montrer que le caractère transversal des problèmes à traiter, associé à l'existence d'une pluralité de raisons d'agir collectivement, peut favoriser dans le secteur de l'action sociale l'autonomisation des échanges politiques entre partenaires, c'est à dire l'émergence de formes d'action collective dans lesquelles ne tendent plus à agir comme source de régulation que les volontés conjuguées des acteurs de ne pas être perdants dans les échanges qu'ils nouent avec les autres.
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