Résumé :
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[BDSP. Notice produite par IRDES 3r8TR0x5. Diffusion soumise à autorisation]. Cette étude interroge l'influence de l'économie familiale sur le recours aux soins en cas de fièvre (suspicion d'accès palustre) chez l'enfant de moins de 10 ans. Les méthodes de recherche sont celles de l'observation participante et de l'entretien semi-directif auprès de vingt familles d'une zone rurale au Sénégal. La situation économique propre à chaque famille ne détermine pas principalement son recours aux soins. Dans un premier temps, les familles ont toutes tendance, quel que soit leur niveau de "richesse", à dépenser le minimum d'argent et à gérer de façon "domestique"'la santé de leurs enfants. En revanche, lorsque les parent constatent une aggravation, ils n'hésitent pas à avoir un recours "spécialisé" (guérisseur ou dispensaire) dont le choix dépend de leurs perceptions de la maladie. Les représentations populaires banalisent les fièvres qui surviennent pendant l'hivernage et expliquent que le premier temps de la maladie relève de l'automédication domestique alors même que cela augmente le risque d'évolution de la maladie vers un accès palustre grave (Résumé d'auteur). Dans un commentaire intitulé "Lutte contre le paludisme, approche économique des obstacles à son contrôle", Martine Audibert, économiste au CERDI (Clermont-Ferrand), élargit la réflexion à la manière des économistes de la santé qui tentent de répondre aux questions d'utilisation des services de santé en étudiant, sous un angle différent des anthropologues, les déterminants du recours aux soins (pp. 25-33).
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