Résumé :
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Ce dossier fait suite aux Entretiens de l'Association Française de Science économique du 10 mars 2004 et réunit différentes contributions sur le thème des apports et des limites potentiels d'une mise en concurrence des acteurs du système de santé en France. Dans la première contribution, les auteurs partent de l'a priori que l'assurance devrait être fournie par le marché et se demandent pourquoi l'Etat intervient autant qu'il le fait. Ils passent en revue les raisons de l'intervention de l'Etat et s'accordent pour souligner les avantages de l'assurance publique en matière de coûts de gestion, de capacité d'engagement sur le long terme et de possibilités redistributives. Dans le second article, l'auteur propose une analyse plus normative et pose la question suivante : quels instruments sont les mieux adaptés pour minimiser les éventuelles défaillances de marché ou mettre en oeuvre la politique redistributive ? Enfin, la dernière contribution analyse quelles modalités de concurrence dans l'assurance santé peuvent améliorer l'efficience du système tout en satisfaisant à certains impératifs d'équité et d'accès aux soins. L'analyse s'appuie sur des arguments théoriques et quelques expériences étrangères (Suisse, Pays-Bas). Elle rappelle l'importance de la relation médecin-patient et soutient que deux conditions essentielles doivent être remplies pour que la concurrence entre organismes conduisent à une réorganisation adéquate de l'offre de soins. Ils doivent, tout d'abord, être en mesure de bénéficier d'une partie des éventuels gains d'efficacité obtenus et disposer également de modes d'action (conventionnement sélectif des professionnels de santé et modification de leur mode de rémunération).
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