Titre : | Relations entre la pluviométrie et le risque de transmission virale par les moustiques : cas du virus de la Rift Valley Fever (RVF) dans le Ferlo (Sénégal). (2005) |
Auteurs : | B. MONDET ; V. Chevalier ; A. DIAITE ; A. GUEYE FALL |
Type de document : | Article |
Dans : | Environnement risques santé - ERS (vol. 4, n° 2, 2005/03-04) |
Pagination : | 125-129 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Contagion ; Virus ; Virose ; Fièvre ; Vecteur ; Insecte ; Sénégal ; Climat ; Météorologie ; Pluie ; Saison |
Résumé : | Il existe, dans les mares du Ferlo, deux espèces de vecteurs potentiels du virus de la Rift Valley Fever possédant des modalités de développement différentes : Aedes vexans arabiensis et Culex poicilipes. De fortes pluies au début de la saison entraînent l'apparition soudaine d'une importante population d'Aedes, car les ufs de cette espèce, pondus l'année précédente, sont présents en grand nombre sur les parois des mares, prêts à éclore dès qu'ils sont immergés. Pour peu que le virus soit présent dans la nature (la transmission transovarienne de virus chez le Aedes est un phénomène courant), une amplification virale suivie d'un début de diffusion est alors possible parmi des hôtes vertébrés non immuns. Des pluies légères, régulières, comme c'est souvent la règle en milieu de saison, auront tendance à favoriser d'autres espèces que les Aedes, en particulier Culex poicilipes dont la dynamique est liée à la stabilité du milieu aquatique, leurs ufs ne supportant pas la dessiccation. Puis, en fin de saison, les pluies deviennent rares et les mares commencent à se tarir. Les Aedes ont pratiquement disparu, leurs ufs ne pouvant plus être recouverts par les rares pluies tombant alors. Mais des pluies tardives peuvent encore apparaître, de manière assez exceptionnelle. Si elles sont conséquentes, elles permettent alors aux Culex de maintenir leurs populations à un niveau élevé et aux ufs d'Aedes de retrouver les conditions nécessaires pour éclore. Il y aura donc maintien des populations de Culex et apparition de femelles d'Aedes, donnant au virus la possibilité d'être à nouveau disséminé et amplifié. Après les pluies, les femelles de Culex vont disparaître et les ufs d'Aedes - dont certains sont susceptibles d'héberger le virus RVF - entrer en diapause, jusqu'à l'année suivante. |
Documents numériques (1)
![]() En ligne URL |