Résumé :
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La notion d'hospitalité montre en quoi certaines situations domiciliaires ou urbaines, particulièrement exigeantes à l'égard de la problématique de l'accueil, touchent en plein coeur la signification intime de la conception architecturale. Trois approches sont proposées. La porte de l'hôpital, la porte de l'hospice, la porte du domicile... disparu. Tentons d'expliquer rapidement. Quand le corps ne répond plus, ne fonctionne plus, il cherche un bon atelier de réparation, qui s'appelle généralement Hôpital. Cela suffit-il à en faire un lieu hospitalier ? Pas sûr. Tout un périmètre de sympathie et d'intimidation cerne la zone hospitalière, qu'il nous semble opportun d'interroger. C'est le principal volet de ce dossier. Second volet : notre corps, plus exactement notre personne, inexorablement, vieillit, littéralement touche à sa fin. Avant de devenir déchet biologique, qu'en faisons-nous ? La vieillesse, et son incubateur démographique, le vieillissement, bousculent dramatiquement notre idéal de jouissance et d'indépendance. L'hospice, l'EMS en Suisse ("Etablissement Médical Socialisé") constitue à bien des égards le point final de l'hospitalité. Qu'en est-il réellement ? Troisième volet enfin, le plus difficile certainement, celui de la perte du domicile. Quelle hospitalité espérer quand les circonstances, guerre, catastrophe, expulsion...jettent à terre ou à la rue, en dehors de toute privacité, de toute intimité ?
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