Résumé :
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L'arrêt rendu le 8 juillet 2004 par une grande chambre dans l'affaire VO c/ France décevra ceux qui attendaient que la Cour européenne prenne clairement parti sur l'applicabilité de l'article 2 avant la naissance, autrement dit sur la reconnaissance ou le refus d'un droit à la vie pour le ftus ou l'embryon. Il apparaît que la Cour n'a rien contre l'applicabilité de la garantie au ftus, malgré la diversité des conceptions et l'affirmation conséquente d'une large marge d'appréciation. Ce qu'elle ne veut pas, c'est définir les concepts de personne et de vie. Elle a réussi en pratique à l'éviter, au terme d'un délicat exercice. Ce n'est pas la question de l'applicabilité qu'il n'était pas "nécessaire" de trancher. La Cour a pu appliquer l'article 2 au ftus sans qu'il lui soit"nécessaire" d'en définir les termes.
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