Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 52HHR0xG. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Évaluer les effets d'un programme sur 3 ans de lutte contre la gale sur cinq petites îles lagunaires des ×les Salomon à travers la surveillance de la gale, des lésions cutanées, de la contamination de la peau par des streptocoques, de la sérologie et de l'hématurie chez les enfants de ces îles. Méthodes : Les responsables du programme sont venus à bout de la gale en traitant presque tous les habitants de chaque île une à deux fois en l'espace de deux semaines avec de l'ivermectine (160 à 250 microg/kg), à l'exception des enfants pesant moins de 15 kg et des femmes enceintes, chez lesquels ils ont utilisé de la crème à 5% de perméthrine. Ils ont fait obstacle à la réintroduction de la gale en traitant les habitants revenant d'un déplacement et les visiteurs, qu'ils présentent ou non une gale de façon manifeste. Résultats : La prévalence de la gale est passée de 25% à moins de 1% (p<0,001), celle des lésions de 40% à 21% (p<0,001), la contamination des doigts par des streptocoques chez les personnes présentant ou non des lésions a diminué significativement (p=0,02 et 0,047, respectivement) et les concentrations d'antiDnase-B ont baissé (p=0,002). La proportion d'enfants souffrant d'hématurie et la valeur moyenne de cette proportion ont chuté (p=0,002 et p<0,001, respectivement). On n'a observé aucun effet secondaire des traitements. Conclusion : Les résultats montrent que l'ivermectine est un agent efficace et pratique dans la lutte contre la gale et que la prévention de cette maladie réduit la fréquence des infections cutanées streptococciques et des signes éventuels de lésion rénale chez les enfants. L'intégration aux programmes planifiés de lutte contre la filariose et les nématodes intestinaux de la lutte à l'échelle de la communauté contre la gale et les infections cutanées streptococciques pourrait constituer une option à la fois pratique et très bénéfique pour la santé.
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