Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS WpR0xKFw. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Plus de 10 millions d'enfants meurent chaque année de causes la plupart du temps évitables, en particulier dans les pays en développement. Les lignes directrices de l'OMS relatives à la prise en charge intégrée des maladies de l'enfant (PCIME) visent à réduire la mortalité infantile et sont en cours de mise en oeuvre en Éthiopie. En parallèle avec les interventions cliniques spécifiques, le rôle de la communauté dans la compréhension des maladies infantiles et dans les actions prises à leur égard constitue un facteur important dans l'amélioration de la survie. Le présent essai s'efforce d'évaluer l'effet sur la survie des activités de promotion de la santé s'appuyant sur les communautés. Méthodes : On a étudié deux districts du Nord de l'Éthiopie d'après un échantillon randomisé regroupant dans chaque cas plus de 4000 enfants de moins de 5 ans. On a procédé à des visites régulières tous les six mois pour réunir des informations sur les décès d'enfants. A l'issue de la première année, les communautés d'un des districts ont été formées aux soins à apporter aux enfants en bonne santé et malades, tandis que l'autre district ne recevait ces informations qu'à la fin de l'essai. Résultats : Bien que la mortalité globale ait été plus élevée durant la période post-intervention, la majeure partie de cette augmentation concernait la zone témoin. Un modèle de risque proportionnel de Cox a fourni un rapport de risques ajustés de 0,66 (intervalle de confiance à 95% : 0,46 - 0,95) pour la zone d'intervention par rapport à la zone témoin pour la période post-intervention, sans faire apparaître de différence significative pour la période pré-intervention. On a relevé des avantages significatifs en matière de survie pour les femmes, ainsi que pour les enfants ayant des pères jeunes, ayant des parents mariés, vivant dans des familles nombreuses et pour lesquels l'installation de santé la plus proche était un centre de santé. Pour l'ensemble des enfants décédés, 44% seulement des parents ou des parents substituts avaient recouru à des soins de santé avant la mort de l'enfant. Conclusion : Cette intervention de santé publique non spécifique s'appuyant sur les communautés, en tant que complément des stratégies de PCIME des installations de santé locales, semble avoir réduit de manière significative la mortalité infantile dans ces communautés. La possibilité que de telles interventions n'atteignent pas efficacement certains groupes sociaux (par exemple les parents isolés) est un point important à prendre en compte pour la mise en oeuvre de stratégies similaires dans le futur. La synergie entre la sensibilisation des communautés et la disponibilité de services de santé périphériques efficaces constitue également un aspect méritant une étude plus poussée.
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