Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS hdg02R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Les troubles mentaux ont une prévalence élevée et représentent une charge considérable en termes de souffrance et de maladie. De plus, de nombreuses personnes atteintes de troubles psychiques restent sans traitement alors qu'il en existe d'efficaces. Dans le présent article, nous examinons l'étendue de ce défaut de traitement. Nous avons effectué une revue des études épidémiologiques psychiatriques en population utilisant des outils de diagnostic standard et comportant des données sur le pourcentage de sujets traités pour schizophrénie et autres troubles psychotiques non affectifs, dépression majeure, dysthymie, trouble bipolaire, anxiété généralisée, trouble panique, troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) et abus d'alcool ou dépendance alcoolique. Les taux médians d'absence de traitement de ces affections ont été calculés pour l'ensemble de ces études. L'article présente également des exemples d'estimations du défaut de traitement dans les Régions OMS. Le taux médian de défaut de traitement pour la schizophrénie, y compris les autres psychoses non affectives, était de 32,2%. Pour les autres affections il était de : dépression 56,3%, dysthymie 56,0%, trouble bipolaire 50,2%, trouble panique 55,9%, anxiété généralisée 57,5% et TOC 57,3%. Il était maximal pour l'abus d'alcool et la dépendance alcoolique avec 78,1%. Le taux de défaut de traitement des troubles mentaux est élevé partout, même s'il varie d'une région à l'autre. Il est probable que les taux rapportés ici sont en-deçà de la réalité, du fait de l'absence de données concernant les pays en développement, où les services de santé mentale sont plus rares. Pour répondre à cet important problème de santé publique, l'OMS a adopté en 2002 un programme mondial d'action, qui a été approuvé par les États Membres.
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