Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS kFB8R0xk. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Évaluer la situation de la tuberculose dans la communauté tribale de Car Nicobar 15 ans après la mise en oeuvre dans cette île du programme national de lutte antituberculeuse à la suite d'une phase intensive de lutte antituberculeuse menée en 1986. Méthodes : La population de l'île de Car Nicobar a été intégralement dénombrée au moyen d'une enquête de porte en porte. Les enfants de<=14 ans ont été soumis à un test tuberculinique avec mesure du diamètre de la réaction. Les personnes de 15 ans et plus ont été interrogées quant à la présence de signes pulmonaires (toux, douleur thoracique, fièvre inexpliquée depuis au moins deux semaines et hémoptysie) ; un recueil de crachats a été effectué chez les patients présentant de tels signes et les bacilles acido-alcoolo-résistants ont été recherchés. Résultats : Sur les 4543 enfants dénombrés, 4351 (95,8%) ont été soumis à un test tuberculinique. Sur les 981 enfants ne présentant pas de cicatrice de BCG, 161 (16,4%) étaient porteurs d'une infection tuberculeuse. Sur 10 570 personnes de>=15 ans, 77 cas à frottis positif ont été détectés ; la prévalence observée des cas à frottis positif était de 728,5 pour 100 000 habitants. La prévalence normalisée de l'infection tuberculeuse était de 17,0%, le risque annuel d'infection tuberculeuse de 2,5% et la prévalence des cas à frottis positif de 735,3 pour 100 000 habitants. Conclusion : La prévalence de l'infection tuberculeuse et des cas à frottis positif a augmenté de façon significative entre 1986 et 2002, malgré la mise en oeuvre du programme national de lutte antituberculeuse sur l'île. Ce programme avait été précédé d'une série de mesures spéciales de lutte antituberculeuse ayant entraîné une négativation des frottis dans une proportion assez importante des cas à frottis positif trouvés dans la population. La cause la plus probable de cette augmentation semble résider dans l'absence d'un programme de lutte antituberculeuse au niveau du district suffisamment efficace pour maintenir les résultats de la phase initiale de mesures spéciales de lutte contre la tuberculose. Le risque élevé de transmission de l'infection tuberculeuse actuellement observé sur cette île appelle un renforcement énergique et durable des mesures de lutte antituberculeuse.
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