Résumé :
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L'état de la médecine occidentale est paradoxal. On lui accorde des avancées scientifiques indéniables et malgré cela la situation sanitaire se dégrade de plus en plus. Sida et tuberculose n'ont toujours pas leurs vaccins. En dépit des spectaculaires progrès de la biologie, nombreuses sont les maladies tant physiques que psychiques qui restent incurables. Les dépenses de santé creusent des déficits abyssaux dans les comptes de la nation. Le corps médical est de plus en plus découragé et inquiet, paralysé par l'administration et par les intérêts économiques de l'industrie pharmaceutique, il est devenu une courroie de transmission des soins codifiés et des molécules médicamenteuses. Les médecins ont été privés du droit de regarder, d'écouter, de sentir, de penser, de décider, bref de soigner. L'homme n'est pas une machine biologique et la médecine une discipline scientifique comparable à la physique ou à la chimie. La conception de la médecine doit changer, elle doit réconcilier le corps et l'esprit, elle doit prendre conscience que la relation médecin-malade est plus importante que l'abus de médicaments. Elle doit explorer d'autres voies qui ont été déjà abordées par les travaux de Jung et de Jouvet sur le rêve, de Halberg sur la chronobiologie, de Guillemin et Schally sur les liens entre la psyché et le corps et bien d'autres découvertes à venir.
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