Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0x6nv9U. Diffusion soumise à autorisation]. A partir du milieu des années 90, la recherche a commencé à souligner l'importance d'un large éventail d'évaluations de l'impact sanitaire des décisions relatives à la politique des transports. La troisième Conférence ministérielle sur l'Environnement et la Santé a adopté une charte sur le transport, l'environnement et la santé s'articulant en quatre volets principaux : rendre les instances gouvernementales attentives à la nature, à l'ampleur et au coût des effets des politiques des transports sur la santé ; renforcer les arguments en faveur de l'intégration de la santé dans les politiques des transports en procédant à une analyse approfondie des faits ; mettre au point des études de cas nationales ; et obtenir la participation des ministères de l'environnement, de la santé et des transports, ainsi que des organisations intergouvernementales et non gouvernementales. La négociation de cette charte a reposé sur deux démarches convergentes : la démarche politique supposait un dialogue entre les parties prenantes au transport, à la santé et à l'environnement en Europe, qui a permis d'énoncer le problème et de définir des approches pour y répondre ; la démarche scientifique impliquait la constitution d'un groupe international d'experts qui a fait le point des problèmes sanitaires résultant des activités de transport, en déterminant les lacunes dans les connaissances actuelles et les insuffisances des outils méthodologiques, en précisant les répercussions politiques de leurs résultats et en proposant des objectifs éventuels pour améliorer la santé. Les arguments d'ordre sanitaire sont venus renforcer ceux ayant trait à l'environnement, clarifier la question des coûts et des avantages et soulever la question de l'équité en matière de santé. L'expérience européenne montre que les évaluations de l'impact sanitaire permettent de répondre à la nécessité de disposer de mesures simples qu'on puisse appliquer systématiquement lorsqu'il s'agit de prendre des décisions relatives aux stratégies de transport aux niveaux national, régional et local. Des insuffisances ont été relevées dans les modèles de quantification de l'impact sanitaire et les capacités d'utilisation de ces outils demanderaient à être développées.
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