Résumé :
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L'exploitation croissante des ressources naturelles engendre des quantités abondantes de déchets dont ils faut disposer de manière sécuritaire et économique. Une fraction importante de ces déchets, les matières dites secondaires, peuvent être recyclées directement ou après de légères transformations. L'autre portion, les matières dites tertiaires, sont les résidus que l'on considère difficilement valorisables ou dont la valeur potentiellement ajoutée dans les efforts de valorisarion est surpassée par les coûts de transformation, de réutilisation ou de mise en marché. Cependant, en considérant d'une part la hausse des coûts d'élimination pour plusieurs de ces matières tertiaires et, d'autre, le développement important des connaissances sur les biotransformations, il devient intéressant d'analyser le potentiel économique qu'elles peuvent représenter. En effet, les matières tertiaires permettent, tout comme les matières premières, mais à bien meilleurs coûts, la fabrication de produits à base biologique déjà commercialisées ou sur le point d'être mis en marché : la réduction du prix de ces produits et l'augmentation de leur disponibilité sur les marchés leur permettront de concurrencer et même de surpasser les fonctionnalités industrielles de produits chimiques. Les recherches effectuées à ce jour indiquent que diverses matières tertiaires, comme les eaux usées et les boues de l'industrie de l'amidon, peuvent être biotransformées en produits à haute valeur ajoutée tels les bioplastiques, les enzymes, les acides organiques, les biosurfactants et les biopesticides. Cet article veut démontrer que la fabrication de produits à base biologique à partir de matière tertiaire est possible au plan technologique et économique et suggère une approche à leur intégration dans l'approvisionnement technologique de la bio-industrie émergeante.
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