Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS NCR0x41h. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Comparer l'efficacité parasitologique et clinique d'un traitement de quatre semaines par une pommade à l'aminosidine (paromomycine) et d'un traitement de deux semaines chez des patients atteints de leishmaniose cutanée à Leishmania major en République islamique d'Iran. Méthodes Un essai randomisé en double aveugle portant sur un traitement de quatre semaines par une pommade à l'aminosidine (n=108) ou un traitement de deux semaines par l'aminosidine et deux semaines par placebo (n=108) a été réalisé. Les patients ont été examinés les jours 15,29,45 et 105 afin de déterminer les taux de guérison clinique et les taux de guérison clinique et parasitologique. Résultats Le traitement de quatre semaines donnait des taux de guérison significativement plus élevés que le traitement de deux semaines : le jour 29, les taux de guérison clinique étaient de 80/108 (74%) contre 64/108 (59%) (p=0,05) et les taux de guérison clinique et parasitologique de 47/108 (44%) contre 26/108 (24%) (p=0,005). Le jour 45, un plus petit nombre de patients ayant reçu le traitement de quatre semaines avaient dû recevoir un traitement de secours par les antimoniés, par rapport à ceux qui avaient reçu le traitement de deux semaines : 20 (19%) contre 36 (33%) (p=0,02). Le jour 105, les résultats étaient toujours meilleurs chez les patients ayant reçu quatre semaines de traitement mais les différences n'étaient plus aussi significatives. Aucun effet secondaire n'a été observé ni rapporté. Conclusion Environ les deux tiers des patients ayant reçu la pommade pendant quatre semaines ont été cliniquement guéris. Même si chez près de la moitié des sujets guéris la guérison aurait pu survenir spontanément en l'absence de traitement, l'application pendant quatre semaines d'une pommade à l'aminosidine pourrait devenir le traitement de première intention chez les patients atteints de leishmaniose cutanée non compliquée due à L. major, les antimoniés n'étant nécessaires que chez le tiers de patients qui n'étaient pas guéris à la fin du traitement par l'aminosidine. Il serait ainsi possible de réduire considérablement les coûts ainsi que les effets secondaires associés aux antimoniés.
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