Résumé :
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Dans un article publié en décembre 2003 dans le British Medical Journal, la bioéthicienne américaine Ruth Macklin qualifié la dignité humaine de "concept inutile" en éthique médicale car il ne signifierait pas autre chose "que ce qui est déjà contenu dans le principe éthique du respect des personnes : l'exigence du consentement éclairé, la protection de la confidentialité des patients et la nécessité d'éviter des discriminations et des pratiques abusives". Autrement dit, le respect de leur autonomie. C'est pourquoi, concluait Ruth Macklin, la notion de dignité pourrait être tout simplement abandonnée sans aucune perte. Le nombre de répliques que l'article suscita dans les numéros suivants de la revue, surtout de la part de praticiens et d'infirmières, montre bien que le sujet, loin d'être purement académique, touche au cur de la pratique médicale. La question est donc bien celle-ci : la notion de dignité humaine est-elle superflue en bioéthique ?
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