Résumé :
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La greffe de moelle osseuse touche à un domaine thérapeutique aux avancées toujours extensives, où s'entrecroisent, de manière plus ou moins conflictuelle, une logique scientifique et une logique du sujet. Les auteurs, un psychanalyste et un médecin hématologiste, centrant leur propos sur l'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, sont nécessairement amenés à reculer les frontières de leur espace de réflexions. De nombreux entre-deux s'y déploient entre greffon et hôte, entre donneur et receveur, entre malade et institution soignante, entre intime somatique et intime psychique, entre biologiste et psychanalyste. L'éthique, l'immunologie, la psychanalyse, mais aussi le politique et l'administratif sont questionnés. Aussi proche soit-il, le greffon issu du donneur reste pour le greffé un étranger à demeure - voire un intrus - nécessaire à la vie. Ne rappelle-t-il pas que la vie ne peut se passer de la relation à la différence et à l'altérité ?
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