Résumé :
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Le principe catholique du respect inconditionnel de toute personne, depuis sa conception jusqu'à sa mort, n'apparaît-il pas comme un bloc erratique qui n'aurait plus sa place dans une société démocratique ? Ne vaudrait-il pas mieux dissoudre ce bloc pour le rendre conforme aux fluidités de "l'éthique de la discussion" ouverte à tous ? Le présent essai entend tenir la position contraire, non par volonté d'imposer la foi, mais par souci de fidélité : non seulement du croyant à sa foi, mais encore de la démocratie à son projet et finalement, de l'homme à lui-même. La démonstration commence par dresser le cadre de la réflexion en évoquant l'autonomie exercée en régime démocratique, d'une part, la connaissance développée par l'activité scientifique, d'autre part. Elle s'interroge, à partir de ce contexte sécularisé, sur les références de la liberté appelée à prendre ses décisions.
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