Résumé :
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Le maître mot de la prise en charge des acouphènes subjectifs est l'habituation. A défaut de guérison, la tolérance est le contrat qu'il est permis de proposer au patient. Elle repose sur une démonstration physiologique. De façon simple et compréhensible, le médecin explique au patient (en s'appuyant sur des paraboles ou des faits de vie) que la prise en charge "va faire de la blessure du système auditif une cicatrice". Toute cicatrice, après des soins et du temps, ne dérange plus et ne se remarque que lorsqu'on y prête attention. Ainsi, la guérison plus exactement, la consolidation est la tolérance au quotidien de cette cicatrice auditive. Certes, si "on écoute" l'acouphène, on l'entend. De même que la cicatrice démange parfois, la tolérance de l'acouphène peut varier. En ce qui concerne l'acouphène ancien, le patient n'en espère plus la disparition, mais il désire essentiellement qu'il ne s'aggrave pas, ce dont il peut être assuré.
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