Résumé :
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Plusieurs études de cohorte et épidémiologiques ont rapporté une association entre valeurs basses de cholestérol total plasmatique et mortalité par suicide. Les études cliniques contrôlées chez les suicidants ont répliqué ce lien. La dépression majeure apparaît également associée à des valeurs basses de cholestérolémie. De plus, les personnalités pathologiques qui sont rencontrées significativement chez les suicidés, caractérisées par l'impulsivité avec des comportements hétéroagressifs et des actes de violences, sont associées à des valeurs basses de cholestérol. Le principal neurotransmetteur incriminé dans le suicide est la sérotonine, et ce, d'autant plus que le geste est violent. Pour l'instant, les travaux ayant tenté de corréler la dimension clinique de suicidalité et les variables biologiques de cholestérol et sérotonine se sont révélés non contributifs. L'investigation du rôle des variables cliniques (dépression, traits pathologiques de personnalité, impulsivité) et biologiques (acides gras polyinsaturés, sérotonine) reste aujourd'hui primordiale dans la compréhension entre cholestérol et suicide.
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