Résumé :
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Deux rounds de négociations s'étalant sur trois ans auront été nécessaires pour aboutir à la signature unanime de l'accord interprofessionnel tout au long de la vie, largement repris dans la loi n° 2004-391 du 4 mai 2004. Les négociateurs ont eu pour ambition de rompre avec le système institué par la loi de 1971, producteur d'inégalités d'accès à la formation. Y sont-ils parvenus ? Pour répondre à cette question, l'auteur porte un regard sur les configurations d'acteurs et les enjeux présents au milieu des années quatre-ving-dix et montre que les adaptations successives du système de 1971 (loi du 2 août 1989, loi du 20 décembre 1993, avenant du 5 juillet 1994...) avaient déjà introduit des éléments d'une nouvelle logique. Le nouveau dispositif apparaît donc plutôt comme une amplification de caractéristiques existant déjà à la fin de la décennie précédente que comme une rupture.
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