Résumé :
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Les sciences sociales de la santé travaillant dans les pays du sud ne peuvent plus faire l'économie d'une réflexion sur les conditions et les modalités de construction de leurs objets. Prises entre la complexité des évolutions sanitaires (nouvelles pathologies ou réactivations d'anciennes ; places de la technique, du religieux, du privé ou de l'associatif dans les soins...), les apports de disciplines jusqu'alors peu mobilisées et l'incitation à une " interdisciplinarité " souvent mal définie, elles voient leurs démarches se transformer. Pour ne pas en être les spectateurs passifs, elles doivent s'interroger sur la " demande " (médicale, sociale ou politique), sur les concepts mobilisés par la santé publique et les acteurs du " développement sanitaire ", sur la collaboration avec les autres disciplines et sur leurs propres méthodes de recherche. Cet exercice de rénovation vise à les doter des moyens d'aborder de façon originale, aussi bien des objets nouveaux que des objets plus traditionnels " revisités ". Singularité de la démarche qui associe retour sur soi et travail aux marges des autres disciplines de la santé que sont la santé publique et l'épidémiologie mais aussi la science politique ou la philosophie.
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