Résumé :
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Le trafic des stupéfiants génère chaque année des milliards d'euros de profit que les trafiquants "blanchissent" grâce à la mondialisation des flux financiers. L'économie de la drogue s'est ainsi organisée comme l'économie légale : zone de production, réseaux de distribution, marche de gros, de détail, recyclage de l'argent. Le trafic de drogue obéit aux mêmes règles que l'économie licite. Des zones de production situées souvent dans le Sud alimentent en stupéfiants les pays consommateurs du Nord. Les prix varient en fonction de l'offre et de la demande. Au Maroc la culture du cannabis s'étend dans le Nord et l'Afghanistan a repris la culture du pavot. Près de 30 tonnes d'opium ont été produites dans le pays en 2003. La Colombie aidée par les Etats-Unis tente de détruire les plantations. En Birmanie après des années de laxisme, les autorités chinoises ont durci les contrôles, pourtant le trafic d'héroïne prospère. Haïti : l'ex chef de l'Etat, Aristide, aurait été le "parrain" de la cocaïne dans le pays. A un type de drogue correspond souvent une catégorie de consommateurs bien spécifique. L'héroïne ou le cannabis par exemple, sont consommés par des populations différentes. Mais dans tous les cas, les enquêtes montrent que les toxicomanes sont toujours plus jeunes et précarisés. Le cannabis est l'une des drogues les plus consommées par les jeunes. Ainsi, à 18 ans, 21% des garçons en font un usage régulier. Face à ce phénomène de masse, les autorités ont décidé de lancer une compagne de sensibilisation. La lutte contre les drogues n'est pas simple. Tout le monde s'accorde pour réprimer les trafiquants. En revanche les consommateurs sont-ils des délinquants ou des malades ? Suivant que l'on privilégie l'une ou l'autre alternative, les réponses législatives sont différentes.
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