Résumé :
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Ce numéro de Recherche sociale vient compléter la série consacrée au logement des personnes défavorisées, entamée en 1999. Il tend à confirmer que, loin d'avoir perdu en acuité, les problématiques liées au logement semblent bien au contraire avoir gagné du terrain et concernent maintenant des secteurs et des types de publics épargnés jusqu'alors, qui se trouvent de plus en plus fréquemment relégués "aux portes du logement". Le numéro met ainsi l'accent, à travers quatre études accordant une large part aux récits de vie, sur la fragilisation des parcours résidentiels des ménages en difficulté, de plus en plus marqués par les ruptures, les changements subis et les impasses. Le premier article analyse les conséquences psychologiques et sociales des procédures d'expulsion tandis que les deux suivants sont consacrés à deux modes d'hébergement précaire : les centres d'hébergement d'urgence et de réinsertion et les hôtels meublés. Ils examinent d'une part les freins à la sortie des populations en CHRS dans le département de l'Eure et d'autre part le déclin et la recomposition du parc des hôtels meublés. Enfin, la dernière étude de ce numéro propose une analyse plus globale des dysfonctionnements et des blocages qui caractérisent aujourd'hui l'accès au logement pour les ménages les plus démunis, en mettant l'accent sur la saturation des dispositifs et sur une autre forme emblématique de mal logement : l'hébergement chez des tiers.
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