Résumé :
|
Est-il moralement acceptable de transmettre aux générations futures des déchets nucléaires ou une biodiversité réduite à une peau de chagrin ? Les personnes futures sauraient-elles être titulaires de droits alors qu'elles n'existent pas ? Est-il juste de revoir à la baisse le montant des retraites pour lesquelles des pensionnés ont cotisé toute leur vie ou de transférer aux générations à venir une dette publique considérable ? Un fil rouge relie ces questions diverses, celui de de la justice entre les générations. Brûlantes d'actualités, ces interrogations se voient bien souvent offrir pour seule réponse le dénuement relatif de nos théories normatives. La philosophie a son rôle à jouer pour éclairer ces interrogations et aider les citoyens et leurs représentants sur les choix qui incombent en matière intergénérationnelle. Après avoir montré dans les deux premiers chapitres quelles conditions rendent possible l'existence d'obligations envers les personnes futures, l'auteur, philosophe et juriste, se penche sur les théories substantielles de la justice entre les générations : la théorie de la réciprocité indirecte et les théories lockéennes. Puis, il met en évidence les conséquences d'une théorie libérale égalitaire, celle de John Rawls en particulier, dans le domaine de la justice entre générations et confronte cette théorie à quelques problématiques concrètes : celle de la conservation de la biodiversité et celle du financement des retraites.
|