Résumé :
|
Les services d'urgence ont été au premier plan de l'actualité estivale de 2003, en raison de la canicule sur la population âgée. Ils l'ont été à nouveau durant l'hiver, dans un contexte de violence de patients à l'encontre du personnel médical et paramédical. Certes, la crise estivale a révélé les insuffisances des hôpitaux et de leurs urgences pour faire face à des situations aussi aiguës qu'imprévues. Elle a mis en évidence le manque de transmission entre les acteurs de soins et le pouvoir politique, via les administrations. Elle a permis de prendre conscience de l'inadéquation entre la demande des usagers et l'organisation sanitaire. En effet, bien que présentant tous les traits de la scientificité et de la haute technologie, notre système de soins est structurellement en difficulté pour faire face à certains problèmes posés par les patients qui se rendent à l'hôpital. Le fonctionnement des services des urgences et les perturbations qu'il introduit au sein de " l'hôpital-entreprise " révèlent les limites de l'actuelle organisation sanitaire. Le moment est venu d'une régulation qui associe politiques, administration, personnels soignants et usagers.
|