Titre : | De la vie à la mort, le pas d'une décision. |
Auteurs : | Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2004 |
Description : | 29p. / ann. |
Langues: | Français |
Classement : | OE04/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Accompagnement mourant ; Soins palliatifs ; Représentation mort ; Mort ; Dignité ; Traitement douleur ; Ethique ; Euthanasie ; Réglementation |
Résumé : | "Ce n'est pas la mort que je crains, c'est de mourir" Montaigne. Loin d'avoir aboli la fatalité de la mort et de l'avoir rendue plus douce, l'hyper-médicalisation a accru les problèmes de souffrance et de dépendance consécutifs à l'allongement des périodes de "fin de vie", et a entraîné un déplacement du lieu de la mort vers les institutions. Parallèlement, notre rapport à la mort et notre approche de la fin de vie ont subi de profondes évolutions philosophiques, religieuses et sociologiques: individualisée, refoulée, désacralisée, désocialisée, absurde, la mort suscite des nouvelles angoisses qui s'ajoutent à la peur d'une fin de vie marquée par la souffrance et la déchéance. Une prise en charge, un accompagnement répondant aux nouveaux besoins des patients est donc indispensable pour cette fin de vie, ce passage de plus en plus long de la vie à la mort. Cet accompagnement, qui implique nécessairement la mise en place d'une coopération entre médecins, soignants, famille, entourage et bénévoles autour du patient, ne vise plus tant à soigner une pathologie qu'à alléger les souffrances physiques, psychologiques, morales, spirituelles et sociales du patient. Toutefois, la pratique des soins palliatifs, et d'une manière générale des soins de support, qui se heurte au manque de formation, à la réticence de certains médecins, aux limites financières, reste peu développée et d'accès inégal. Avant de se demander si nous ne sommes pas victimes à l'heure actuelle d'un excès de soins dans une société très médicalisée et assistée, il faudrait d'abord être certain que certaines personnes ne souffrent pas encore d'un défaut de soin évident. Ces carences et ces inégalités dans l'accompagnement de fin de vie expliquent pour une large part les demandes de mort. L'euthanasie est souvent liée à un aveu d'impuissance du corps médical, des soignants et de la famille pour soulager la douleur du patient, construire un projet de vie avec lui et redonner du sens à la fin de vie. Ayant perdu confiance dans le monde médical et dans la capacité des proches à accompagner, beaucoup imaginent que la seule et ultime liberté qui resterait serait d'anticiper sa propre mort. Cette volonté d'être maître de son destin et ce refus d'une mort "volée" répondent à la peur de l'arbitraire d'une décision médicale, le médecin restant le passage obligé puisqu'il est le seul à pouvoir prescrire. Si l'euthanasie pose de manière aiguë et passionnée le problème de la décision du pas de la vie à la mort, le long chemin vers la mort qu'est la fin de vie implique lui aussi un processus décisionnel problématique quant aux décideurs, aux modalités et aux déterminants des décisions. |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
En ligne : | https://documentation.ehesp.fr/memoires/2004/mip/G_05.pdf |
Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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038215 | OE04/0006 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
038328 | OE04/0035 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
https://documentation.ehesp.fr/memoires/2004/mip/G_05.pdf URL |