Résumé :
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Une enquête du Credoc réalisée en septembre 2005 résume bien l'ambiguïté du choix du mode de garde pour les familles : si la crèche reste, selon les Français, le plus bénéfique et le moins coûteux, c'est l'assistante maternelle agréée qui présente le moins d'inconvénients (risque de contagion, inadaptation d'horaires). Les spécialistes eux, considèrent l'accueil collectif plus favorable à l'éveil des enfants en particulier ceux issus des familles défavorisées. En France peu d'études ont toutefois exploré la question. Une enquête menée à Grenoble en 2007 montre que les mères ayant obtenu une place en crèche éprouvent moins d'inquiétudes quant au développement et à la santé de leur enfant que celles dont la demande n'a pu être satisfaite. Et elles retournent plus facilement à l'emploi. Quelques chiffres : 0,4 % du PIB de la France, soit 7,5 milliards d'euros, est consacré à la garde d'enfants ; Près de 6 enfants de moins de 3 ans sur 10 vivent dans une famille dont les 2 parents sont actifs ; 70 % des enfants de 3 ans sont gardé par leur famille, 13 % par une assistante maternelle agréée et 9 % dans une structure collective. Trois questions : les professionnels craignent que la volonté gouvernementale d'accélérer la création de places de garde d'enfants ne se fasse au détriment de la qualité d'accueil. Entre accueil collectif et individuel, les microcrèches peinent à voir le jour et pourraient être remplacées par de simples regroupements d'assistantes maternelles. L'émergence limitée de prestataires privés introduit une logique commerciale regardée avec méfiance. Malgré l'apparente satisfaction des clients, entreprises ou collectivités.
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