Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC R0xp8Jr7. Diffusion soumise à autorisation]. Afin de déterminer la singularité de l'imagerie médicale, il faut situer son émergence au sein d'un moment de l'histoire de la médecine qui dévalorise la subjectivité et la parole au profit de l'exploration instruite et artificielle du corps. Or, ce signe visuel qu'est l'image médicale ne présente aucune singularité épistémologique, ni médicale. Sa seule singularité est d'imposer au patient une représentation du corps opposée à l'image de soi, illusoire et nécessaire, que le sujet désire maintenir. La relation du médecin à ce désir, qu'il faut entendre mais auquel il ne faut point se soumettre, pose un problème éthique singulier. Il pose aussi un problème esthétique. En effet, l'imagerie médicale se distingue de l'image artistique par deux systèmes d'alternative qui mettent chacun en jeu, sur un mode chaque fois singulier, le désir du sujet face à l'image. La question se pose alors d'une inscription possible du désir, et donc de la subjectivité, au sein de l'image médicale.
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