Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS DtF9R0x9. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Selon des études démographiques à grande échelle menées antérieurement, les hommes homosexuels et bisexuels pourraient courir un risque accru d'afficher des disparités dans leur état de santé. Nous avons voulu déterminer si l'état de santé des Canadiens de sexe masculin et leurs comportements présentant un risque pour la santé varient selon leur orientation sexuelle. Méthode : A l'aide des données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (Cycle 2.1,2003 ; n=49 901), nous avons effectué une analyse de régression logistique multivariée pour déterminer les effets indépendants de l'orientation sexuelle sur l'état de santé et sur les comportements qui présentent un risque pour la santé. Dans tous nos modèles multivariés, nous avons calculé les rapports de cotes, les valeurs P, les erreurs-types et les intervalles de confiance (IC) de 95% par la méthode de rééchantillonnage bootstrap recommandée par Statistique Canada. Résultats : Comparativement aux hommes hétérosexuels, les hommes homosexuels et bisexuels ne déclaraient pas plus de troubles respiratoires ; leurs taux d'obésité et d'IMC en surpoids étaient plus faibles ; mais ils déclaraient davantage de troubles de l'humeur et de troubles anxieux, et des antécédents de suicidabilité sur la vie entière. Les hommes homosexuels et bisexuels ne déclaraient pas de taux de tabagisme quotidien ni d'abus d'alcool plus élevés ; cependant, les homosexuels faisaient état de diagnostics de MTS presque six fois plus élevés que les hétérosexuels. Conclusion : Cette étude est la plus vaste analyse connue de données représentatives sur les risques pour la santé et les comportements d'hommes de diverses orientations sexuelles. Nos constatations soulèvent des préoccupations importantes quant à l'incidence de l'orientation sexuelle sur la santé mentale et sexuelle. Nous expliquons les contraintes de ce jeu de données, dont celles associées à la mesure de l'orientation sexuelle. Il faudrait pousser la recherche pour comprendre les mécanismes qui influencent la résilience et les disparités sur le plan de la santé que nous avons mises en évidence.
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