Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xImsDI. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Au Québec (Canada), le dépistage du virus du papillome humain (VPH) n'est pas beaucoup utilisé pour le triage des frottis vaginaux suspects ni pour le dépistage primaire. Nous avons voulu évaluer le rapport coût-efficacité des stratégies de dépistage du cancer du col utérin faisant appel au dépistage du VPH. Méthode : A l'aide d'un modèle de Markov sur la vie entière, nous avons estimé les coûts, la qualité de vie et la survie associés aux stratégies suivantes : 1) cytologie ; 2) cytologie avec dépistage du VPH pour trier les frottis suspects ; 3) dépistage du VPH suivi d'une colposcopie chez les femmes séropositives pour le VPH ; 4) dépistage du VPH avec cytologie pour trier les femmes séropositives pour le VPH ; et 5) dépistage du VPH et cytologie simultanément. La cytologie a été utilisée dans toutes les stratégies visant les femmes de moins de 30 ans. Les résultats ont été mesurés selon la fréquence de la maladie, les années de vie pondérées par la qualité (AVPQ) gagnées, le risque à vie de cancer du col utérin et les rapports coût-efficacité marginaux. Résultats : Toutes les stratégies intégrant le dépistage du VPH comme test de dépistage primaire étaient plus efficaces et moins chères que la cytologie annuelle à elle seule, mais le dépistage du VPH pour trier les frottis suspects une fois l'an était particulièrement rentable (2991 $ par AVPQ gagnée comparativement à la cytologie annuelle à elle seule). Comparativement à la cytologie tous les trois ans, les stratégies axées sur le VPH coûtent 8200 $ à 13 400 $ de plus par AVPQ gagnée. Conclusion : Les stratégies intégrant le dépistage du VPH sont non seulement plus efficaces que le dépistage uniquement basé sur la cytologie, mais elles sont aussi très rentables. Les stratèges provinciaux devraient donc songer à les intégrer dans les lignes directrices actuelles sur le dépistage du cancer du col utérin.
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