Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xqm77s. Diffusion soumise à autorisation]. Contexte : La connaissance spatio-temporelle et contextuelle d'une chaîne de transmission de la tuberculose pourrait étayer la stratégie d'élimination de cette maladie. Méthode : A l'aide de données cliniques, de santé publique et d'épidémiologie moléculaire, nous avons : 1) mis en évidence et décrit une concentration complexe de cas de tuberculose en Alberta, 2) élucidé les séquences de transmission et 3) évalué la mobilité des cas patients. Nous décrivons les indicateurs socioéconomiques sur les lieux de transmission et dans le reste de la province. Les facteurs qui semblent favoriser ou entraver l'élimination de la tuberculose sont indiqués. Résultats : Sur une période de 15 ans, il a été déterminé que 18 cas de tuberculose relevés en Alberta et plusieurs cas dans les Territoires du Nord-Ouest avaient la même souche. L'un des patients a été diagnostiqué après sa mort ; tous les autres ont reçu un traitement directement observé (TDO). L'analyse par cas montre que les patients étaient très mobiles : la souche s'est propagée sur 26 569 km2, chaque patient a eu en moyenne 2,8 lieux de résidence durant son traitement, et les contacts des cas dont les frottis de crachat étaient positifs couvraient 9 des 17 régies régionales de la santé. La majorité des contacts (57%) étaient rattachés à un même cas infectieux hébergé dans une maison pour sans-abri. Les trois lieux de transmission en Alberta étaient éloignés géographiquement, mais semblables pour ce qui est des revenus médians, des taux de chômage, des niveaux d'études postsecondaires et des taux de mobilité de la population (p<0,0001). Conclusion : Selon notre analyse, les facteurs favorisant l'élimination de la tuberculose sont la surveillance centrale, la coordination intra-et interprovinciale et le TDO. Les facteurs entravant l'élimination de la tuberculose sont l'absence d'identification "en temps réel" par le code génétique, l'absence d'analyse des réseaux sociaux, l'absence de mesures techniques dans les maisons de refuge et l'absence de meilleurs déterminants de la santé dans les lieux de transmission.
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