Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS AR0xpFm9. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Évaluer les éléments probatoires d'un effet différentiel des interventions de prévention efficaces chez les sujets infectés et non infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) dans les pays en développement, et évaluer l'efficacité des interventions s'adressant de manière spécifique aux personnes vivant avec le VIH. Méthodes Nous avons conduit une révision systématique et une méta-analyse des articles scientifiques sur les interventions comportementales de prévention efficaces dans les pays en développement publiés entre janvier 1990 et décembre 2006. Des méthodes standardisées de recherche et d'abstraction de données ont été utilisées. La taille des effets globalisés a été calculée en utilisant des modèles à effets aléatoires. Résultats Dix-neuf études présentaient les critères d'inclusion. D'après la méta-analyse, les interventions comportementales ont eu une plus forte incidence sur l'utilisation du préservatif chez les individus séropositifs (VIH+) (rapport de cotes, RC : 3,61 ; intervalle de confiance à 95%, IC : 2,61-4,99) que chez les individus séronégatifs (RC : 1,32 ; IC à 95% : 0,77-2,26). Les interventions ciblant spécifiquement les individus VIH+ont également montré un effet positif sur l'utilisation du préservatif (RC : 7,84 ; IC à 95% : 2,82-21,79), particulièrement élevé parmi les couples sérodifférents (RC : 67,38 ; IC à 95% : 36,17-125,52). Les interventions comprises dans cette analyse étaient limitées à la fois dans leur but (la plupart étaient des interventions de conseil et de dépistage du VIH) et dans leurs populations cibles (la plupart ont été réalisées auprès d'adultes hétérosexuels ou de couples sérodifférents). Conclusion Les preuves dont nous disposons actuellement suggèrent que les interventions ciblant les personnes vivant avec le VIH dans les pays en développement augmentent l'utilisation du préservatif, notamment chez les couples sérodifférents. Des interventions de prévention positives complètes, ciblant des populations diverses et couvrant un éventail de modalités d'intervention, sont nécessaires pour maintenir les individus VIH+en bonne santé physique et mentale, prévenir la transmission de l'infection à VIH et augmenter l'action et l'implication des personnes vivant avec le VIH.
|