Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0x8mH8p. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Tester l'hypothèse d'un effet respiratoire et cutanéomuqueux du contact avec des particules de carbone présentent dans les aérosols résultants de la fabrication de pièces industrielles en composite carbone/carbone. Méthode. La bibliographie montre que les fibres de carbone utilisées ont un diamètre aérodynamique élevé rendant leur inhalation chez l'homme peu probable. Les particules de carbone sont jusqu'à présent réputées inertes dans les structures biologiques mais peu de publications sont disponibles et le faible niveau de précision concernant leurs conditions de réalisation "invalident" les conclusions présentées. C'est pourquoi le groupe Safran a choisi, en 1999, de réaliser une étude toxicologique appuyée sur une étude de type transversal exposé/non exposé. La période d'enregistrement des données s'étend du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2003, elle a intéressé 523 sujets appartenant aux quatre sociétés du groupe industrialisant du composite carbone/carbone. Les effets sur la santé ont été étudiés, en outre, sur la base des réponses à un questionnaire, d'un examen clinique, de la mesure de la courbe débit-volume des EFR et en pratiquant une radiographie pulmonaire standard. L'évaluation des expositions a été réalisée par trois approches différentes (métrologique, "expert" et "autoévaluation" du sujet). L'analyse statistique a été réalisée en regroupant l'ensemble des données des quatre sites et en prenant en compte les facteurs de confusion habituels et les différences observées entre les centres ; elle a été réalisée à partir des logiciels Epi Info 6 et SAS. Résultats. Lorsque l'analyse statistique prend en compte l'ensemble des variables de confusion et l'effet centre, le seul paramètre qui reste significativement lié à l'exposition aux particules de carbone est la notion d'épisodes de lésions cutanées (déclaration du sujet). Discussion. Ces résultats doivent être interprétés en fonction des problèmes posés par le recrutement des sujets, par l'évaluation des expositions, par les problèmes posés par l'utilisation d'un questionnaire déclaratif, par les problèmes posés par la réalisation des explorations fonctionnelles respiratoires et, enfin, par l'interprétation des radiographies pulmonaires. Conclusion. La seule anomalie significativement associée à l'exposition aux particules de carbone dans cette étude concerne l'existence d'épisodes de lésions cutanées, non retrouvées à l'examen clinique.
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