Résumé :
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Apatrides par nature, libres par essence, jalousés et persécutés pour des raisons relevant plus souvent du mythe que de la réalité, les Roms traversent les siècles et les pays comme ils l'ont toujours fait : en groupe et en musique. Sauf qu'aujourd'hui, ceux qu'on appelaient pudiquement les gens du voyage sont sédentaires à 95 % et se sont choisi officiellement un nom : les Roms. Ce terme reconnu par le Conseil de l'Europe englobe les manouches d'Italie et d'Allemagne et les Gitans installés en Espagne et dans le sud de la France. Entre huit à neuf millions en Europe, quinze dans le monde, les Roms s'organisent en associations et en partis politiques dont certains représentants ont été élus au parlement européen. S'ils n'ont aucune revendication territoriale, ils veulent faire entendre leurs voix pour améliorer leur condition et préserver leur culture. Ils ont désormais un drapeau, une roue rouge, symbole indien de l'énergie avec une partie bleue pour le ciel et une verte pour la terre et un hymne Gelem, (j'ai marché) inspiré d'une chanson traditionnelle des Balkans. La langue quant à elle est en voie de standardisation
Ce qui ne les empêche pas, en Macédoine où ils ont trouvé massivement refuge mais où plus de la moitié vit en dessous du seuil de pauvreté, d'avoir leurs propres médias. Représentés aux élections municipales avec plus ou moins de succès, les Roms sont à la tête d'une seule ville, Shuto Orizari, dans la banlieue de Skopje. Un symbole et un foyer qui a ouvert ses portes à Fabrice Dimier. Reportage.
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