Résumé :
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Après l'explosion de mai 68, la remise en cause de la médicalisation des conflits de la vie quotidienne et le développement de l'antipsychiatrie à des fins politiques fut dénoncé par de nombreux professionnels. Aujourd'hui, avec la construction de l'Europe, se posent avec une plus grande acuité la question du rapport au droit dans l'exercice psychiatrique et, par la suite, celles de la qualité de sujet de droit et de la citoyenneté du malade mental. Ces quinze dernières années ont d'ailleurs vu s'établir et se renforcer une jurisprudence européenne concernant les garanties juridiques apportées aux malades mentaux en matière de privation de liberté, d'accès aux soins, voire de contraintes. Parallèlement, on a vu naître, s'affermir et se développer un mouvement européen de défense des droits des patients et usagers de la psychiatrie. Aussi, il paraît aujourd'hui nécessaire non seulement de réaliser une synthèse des principes à l'oeuvre comme de la jurisprudence acquise, mais encore d'analyser un tel phénomène en le replaçant dans le débat d'idées de ces trente dernières années, pour permettre à tous de s'interroger sur l'évolution en marche et pour donner à chacun les moyens utiles à sa défense...
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